PHANTASMES.
En regardant dans les nuées des cieux
Je discernais deux amants enlacés
Qui se mouvaient au gré de mes pensées
Sur un tango lascif et douloureux.
Ils s'étreignaient et se quittaient pourtant
Leurs bras neigeux s'étirant dans les nues.
Je contemplais impuissante et émue
Leur mise à mort par ce ciel inconstant.
Ils laissaient place à d'autres creations
Aussi fragiles et fugaces qu'une ombre
Parfois blanchâtres, nimbées de voiles sombres
Que dessinait mon imagination.
Le nez au vent je scrutais les nuages
Cherchant en vain d'autres amours fantasques
Elaborées dans des rêves foutraques
Puis rejoignais le monde un peu trop sage.
Juin 2004
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