ERUPTION.

Il gronde, rugit puis brusquement explose
Il postillonne sa lave à qui mieux mieux
L'Etna éructe, il tousse, point ne repose
Le volcan fou semble injurier les cieux.

La neige fond de douleur et de peur
Et la montagne tremble sous les coups
D'Ephaïstos, ce dieu accusateur
Le feu qu'il crache sous son ire détruit tout.

Et la Sicile s'éveille sous la cendre
De son volcan qui peut la consumer.
Chez Thanatos nulle âme ne veut descendre
Fuit le Schéol qui pourrait l'aspirer.

L'Etna vomit sans se soucier des hommes,
De leur panique il rit il n'en a cure.
Il accomplit son oeuvre, sans vergogne,
De destruction. Au fur et à mesure

Il se soulage l'estomac de sa lave
Il fertilise les pentes enneigées.
Décidément la nature sauvage
Ne cessera de nous émerveiller !

Novembre 2002