AIOLOS.

Accroche ton coeur aux nuages,
Laisse toi bercer par le vent,
Ferme les yeux à son passage,
Il te chantera son comptant

D'histoires tristes et de coeurs en peine
D'amours effacées par le temps,
De chants de deuils, de peurs anciennes
De vies brisées et de tourments.

Il te décrira les batailles
Des moines guerriers d'autrefois,
Ces templiers, vaille que vaille,
Massacraient au nom de leur foi.

Discerne les pleurs des fillettes
Marchandées par vicieux barbons,
Chair rose et tendre contre cassette,
Tout n'est pas gai dans ses chansons.

Mais s'il nous revient de la Perse
Les Contes des Mille et une Nuits
Sauront adoucir la détresse
Semée par le vent de l'envie.

Hume les senteurs envoûtantes
Des roses crèmes d'Hispahan,
Drapés de soieries chatoyantes
Les corps ondoient sous les onguents

Préparés par les mains expertes
De douces et lascives hétaïres
Au harem du sultan Methmet_
Les rêves se mêlent aux plaisirs.

Avril 2003