ADIEUX

Voilà mon cher amour je ne t‘écrirai plus
Je rangerai mes crayons, fermerai mes cahiers,
Tiendrai ma porte close. Les pleurs sont superflus
Je renie ton amour, ne veux plus rien donner.

Fallait-il que je t’aime pour croire en ces fadaises !
Dès lors je me tairai. Mon ciel s’est obscurci
En voulant t’enchaîner j’ai manqué de sagesse.
Je veux hanter tes jours, je veux briser tes nuits.

Tu apprendras l’attente, tu comprendras les doutes.
Peut-être souffriras-tu, seras-tu torturé.
Mais à ne plus te voir, je tremble et je redoute
Que de mon inconstance tu te sois lassé.

Telle une chatte craintive, je reviens minaudant,
Me frotter à ton coeur, quémandant ton pardon,
Ronronnant de plaisir, roulant et déroulant
Mon corps contre ton corps, les sens en pamoison.

Septembre 2002