COMPLAINTE INDECENTE...
Encore un mois sans lui, un mois d'incertitude
Un mois à se débattre entre espoir et démence
A refaire dans son coeur les jours de plénitude
Les joies à ses côtés, des rires la quintessence
Je suis au garde à-vous., tel un chien de faïence
La vie prête à bondir, la raison engourdie,
Le front contre la vitre, l'esprit en défaillance,
Scrutant un horizon à jamais assombri.
Que peux-tu espérer sinon plus de souffrances?
Qu'attends-tu en retour? Je ne vois que regrets.
Que crois-tu récolter hormis l'indifférence?
Ton coeur dans la balance est de peu d'intérêts.
Mai, fais ce qu'il te plaît. Allez, laissez-moi rire!
J'ai voulu croire en moi, j'ai encore échoué.
Il est beaucoup trop tard pour réapprendre à vivre.
Dans cet ultime essai je me suis fourvoyée.
Quoi? Encore à te plaindre! Encore à te morfondre!
Ton soleil n'est-il pas souvent à t'éclairer?
Vois le monde en fureur qui édifie ses tombes,
Démontrant que l'amour est le seul oublié.
La douceur d'un sourire, le réconfort d'un rire,
La caresse apaisante sur des corps torturés,
Voilà le vrai remède pour soulager ton ire,
Voilà le pur bonheur qu'il te faut rechercher.
Mai 2003
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