Et gronde en moi ce torrent destructeur
Ce désir fou de m'enfuir loin de tout,
D'abandonner cette île et ses fureurs
De vivre ailleurs un bonheur rien qu'à nous.

Ne plus trembler en contemplant les rives
De cet abîme qui m'aspire peu à peu
Fuir cet enfer qui de mon sang s'enivre,
Partir enfin, quitter ce sol bourbeux

Où je m'enlise en voulant croire encore
Mais croire en quoi, en qui devrais-je dire!
Les heures trépassent, les jours perdent le Nord
Ne restent plus que regrets et soupirs.

Viens reconstruire un amour immortel,
Redécouvrir la magie de ses jeux
Et recréer un Eden éternel
Rêvons à deux ce vouloir d'être heureux.

8 Mai 2008