CONFUSION


Et moi je n'ai pas su entendre tes silences
Tes appels au secours et tes détresses d'homme.
Je te croyais heureux: tu n'étais que souffrances
Ta vie s'effilochait, anoxique charogne.

Les faiblesses, les deuils, tu as tout supporté.
Mille coups de poignards dans ton coeur trop confiant,
Désamour, trahison: ta joie s'en est allée!
Adieu tous tes beaux rêves! Ta raison fout le camp!

Tu avances, tremblant, tes pas deviennent lourds,
De ta bouche les mots se bousculent et se heurtent.
Ta mémoire incertaine, s’accroche tour à tour
A tes bonheurs d’Antan, tes craintes et tes peurs.

Quelle comédie t’a fait basculer dans le drame?
Quelle dramatique envie de fuir ainsi la vie?
Ton esprit coule à pic dans ce schéol infâme
Où tes pensées obscures flirtent avec la folie.


29 Mai 2009

A mon fils.