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LA CAVALE
Tel un pur sang arabe
Qui martèle le sol de ses puissants sabots
Qui hennit à la lune
Qui courre après le vent et veut le dépasser
Tu te dresses en vainqueur.
Je me sens vulnérable
Si tu t’éloignes un peu et je courbe le dos.
Mes reins sont cette dune
Qu’il te faut encercler, gravir et posséder
Pour atteindre mon coeur.
Amant incomparable
Qui brise la muraille que j’avais érigée
Entre les hommes et moi.
Tu m’as apprivoisée et mes craintes calmées.
Ai-je droit au bonheur ?
Je rejoins la parade
Qui défile sous mes yeux et m’appelle à grands cris:
« Viens, pauvre coeur brisé,
Te voilà recollé. Tu dois apprendre à rire
Et aimer ton sauveur!
Est-ce ce bel étalon qui martèle ton corps
De ses atouts puissants
Qui t’enserre violemment et veut te posséder
Qui se dresse en vainqueur? »
Août 2002
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