TENDRES AVEUX.

Tu as donné un vrai sens à ma vie
Tu as brisé de moult interdits
Fixés par moi sans même le vouloir.
S'accommodant sans vraiment le savoir

Mon sang déjà coulait au ralenti
Mon coeur exsangue était comme engourdi
Luttant en vain, je rêvais de tendresse
Bien malgré moi, je n'étais que faiblesse.

Pour mieux me taire je baillonnais mes peurs
Au plus profond, je cachais mes frayeurs,
Celles de mourir, disparaître, esseulée
Avant, hélas, de t'avoir rencontré.

Avant sans doute que d'avoir pu le dire.
Vouloir goûter les affres du délire
Fondre d'amour sous tes baisers savants
Jouir, O mon âme, sous tes assauts ardents !

Mais à présent, tu as vaincu mes craintes.
Ton bel amour a étouffé mes plaintes
Pourtant déjà tu vas devoir partir
Lors j'ai si froid. Vas-tu me revenir ?

Souviens-toi donc de nos étreintes folles
Rappelle-toi nos aimables paroles
Echangées, bas, après que nous eussions
Comblé nos corps, rassasié nos passions

Conserve en toi l'amour que je te porte
Que loin de moi, vil oubli ne t'emporte
Ravis mon coeur, s'il te faut un otage
Et prends ma vie si tu veux d'avantage.

Octobre 2007